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Les investisseurs s’intéressent de plus en plus aux énergies propres. Mais l’énergie solaire et l’énergie éolienne ne semblent pas pouvoir à elles seules répondre aux besoins énergétiques de base. Le nucléaire a le mérite d’être modulable et de pouvoir s’adapter à la demande. Il apparaît donc de plus en plus comme un bon moyen de réduire les émissions de carbone tout en satisfaisant les besoins en énergie. Et l’uranium, en tant que combustible utilisé par les centrales nucléaires, redevient recherché. Les marchés financiers se tournent de plus en plus vers le marché de l’uranium pour parier sur le développement des énergies décarbonées.

Autre avantage du marché de l’uranium : sa volatilité. Ce marché a été baissier pendant des années. Mais, depuis la fin 2016, les prix des contrats à terme sur l’uranium connaissent une tendance haussière spectaculaire. En avril 2022, ils approchaient des 64 $, des sommets que le marché n’avait pas enregistrés depuis 2011. Les prix de l’uranium bénéficient d’une demande forte et d’une offre qui ne parvient pas à la satisfaire.

Nous examinons dans cet article les raisons qui expliquent ce boom et les façons de l’exploiter. Si vous cherchez un courtier pour investir dans l’uranium, cliquez ici.

Investir sur le cours de l’uranium

uranium – uranium trading - graphique hebdomadaire URA

Insuffisance de l’offre

L’insuffisance de l’offre explique largement la tendance haussière des prix de l’uranium en 2020 et 2021. Après la catastrophe de Fukushima de mars 2011, l’énergie nucléaire a été frappée d’une certaine opprobre. De nombreux réacteurs ont été mis hors service, considérés comme trop risqués. Parallèlement, la demande d’uranium, ce combustible utilisé dans les réacteurs des centrales nucléaires, s’est effondrée. Entre mars 2011 et novembre 2016, le prix du contrat à terme échangé sur le marché du COMEX est passé d’un plus haut à 62 $ par livre à un plus bas à 17.50 $. L’effondrement de la demande a conduit à une diminution des dépenses d’investissement et de la production minière. Selon le site de l’Association nucléaire mondiale, la production mondiale est passée de 63.207 tonnes en 2016 à 47.731 tonnes en 2020, ce qui représente une chute de plus de 24 %.

Forte demande

La chute de la demande a ainsi conduit à une réduction de l’offre. Pendant des années, les producteurs ont adapté leurs capacités de production aux faibles besoins. Les difficultés d’approvisionnement liées à la Covid-19 ont également contribué à maintenir l’offre à un niveau insuffisant. Les producteurs, après avoir longtemps réduit la voilure, ne sont plus parvenus à répondre à la demande. Car celle-ci est repartie à la hausse après la crise provoquée par les confinements et les interdictions de déplacement. La reprise économique a relancé la demande d’énergie. Dans l’ensemble des secteurs énergétiques, on a vu le prix des matières premières exploser, qu’il s’agisse du pétrole, du gaz naturel ou du charbon. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande a propulsé les prix vers le haut.

Aujourd’hui, la perspective d’une récession mondiale peut faire craindre une baisse de la demande d’uranium. Mais il n’est pas déraisonnable de penser que la conversion au nucléaire des politiques énergétiques constitue un phénomène durable. Les besoins en uranium pourraient donc rester élevés dans les mois et les années à venir.

Sprott Physical Uranium Trust

L’offre et la demande n’ont pas été seules à jouer un rôle déterminant sur ce marché. Il y a eu aussi l’action de certains participants. En 2021, un nouveau fonds coté en bourse a vu le jour. Sur son compte Twitter, le Sprott Physical Uranium Trust a indiqué avoir déjà fait l’acquisition de plusieurs millions de livres d’uranium sous forme métallique. John Ciampaglia, le PDG de Sprott Asset Management, a ainsi déclaré : « nous avons acheté environ 75% de tout l’uranium physique disponible sur le marché au comptant ».

Ces achats massifs expliquent en partie l’explosion des cours. À partir de l’apparation du Sprott Physical Uranium Trust, en juillet 2021, les prix de l’uranium ont explosé. Entre la mi-août et la mi-septembre 2021, le prix du contrat à terme du mois le plus rapproché (UX) est passé de 30 $ à 50 $ environ.

Si Sprott investit dans l’uranium, c’est à des fins spéculatives. Le fonds s’attend à ce que ce marché connaisse une tendance haussière de long terme. Les investisseurs prêtent de plus en plus attention à ce secteur, et cela pourrait amener les centrales à reconduire leurs contrats d’approvisionnement. Car nombreuses sont celles qui se font fournir en uranium au titre de « contrats conclus il y a deux ans », explique John Ciampaglia sur le site web de la firme. M. Ciampaglia estime que, dans les prochaines années, nous verrons les centrales passer de nouveaux contrats, ce qui « contribuera à faire grimper le prix de l’uranium à des niveaux encore plus élevés ». Sprott devrait aussi continuer à acheter de l’uranium dans l’espoir de faire fructifier un investissement prometteur.

Quelles perspectives en 2023 ?

Après la flambée des prix causée par l’invasion russe de l’Ukraine, le contrat à terme continu sur l’uranium échangé sur le COMEX (UX) évolue latéralement autour du niveau des 50 $ la livre. La baisse des prix du charbon et du gaz naturel rend moins urgents les besoins d’une source d’énergie alternative. Mais les efforts visant à une transition énergétique pourraient continuer à alimenter la demande de carburant nucléaire en 2023. En 2022, le ministère américain de l’Énergie a acheté 300.000 livres d’U3O8. Le Japon a décidé la construction de nouvelles centrales nucléaires et donné son feu vert à la remise en service de 17 réacteurs qui avaient été désactivés, ce qui représente un tournant après la politique antinucléaire provoquée par la catastrophe de Fukushima. Enfin, la Chine a relevé ses objectifs en matière de réacteurs : elle vise la construction de 10 nouveaux réacteurs par an.

Comment investir dans l’uranium ?

La volatilité est importante sur le marché de l’uranium. Ce type de volatilité ne peut qu’intéresser les traders soucieux de rentabiliser leurs investissements au maximum. Et, au vu des pressions haussières qui peuvent s’exercer sur le cours de l’uranium, il est difficile de ne pas se ranger dans le camp des bulls. En 2022, les prix de l’uranium ont connu un pullback. Puis ils sont entrés dans une phase de consolidation, après les gains accumulés lors des années précédentes. Cette phase de consolidation pourrait annoncer la reprise de la tendance haussière précédente. Que vous souhaitiez profiter d’une tendance haussière, baissière ou latérale, différents instruments financiers vous permetttent d’investir sur ce marché.

Les actions

Vous pouvez d’abord acheter ou vendre les actions d’entreprises qui produisent de l’uranium. Celles-ci ont profité en 2020 et 2021 du regain d’intérêt que connaît le combustible nucléaire. À titre d’exemple, le prix du titre Cameco Corporation (CCJ) est passé d’un cours d’ouverture à 7,54 $ en avril 2020 à un cours de clôture à 31,59 $ en avril 2022. Il existe d’autres actions dans ce secteur. Elles offrent une liquidité plus ou moins grande, mais elles restent dignes d’intérêt. NexGen Energy (NXE), Energy Fuels (UUUU) et Uranium Energy Corp. (UEC) offrent actuellement des volumes d’échanges acceptables.

uranium – uranium trading - graphique NXE

Les ETFs

Un certain nombre d’ETF suivent les entreprises qui participent à l’extraction d’uranium et à la production d’éléments nucléaires basés sur l’uranium. Parmi ceux qui offrent le plus de liquidité, on peut compter le Global X Uranium ETF (URA), le North Shore Global Uranium Mining ETF (URNM) et le Horizons Global Uranium Index ETF (HURA). Ces ETF offrent un bon moyen de miser sur la direction future des cours sans risquer les mésaventures qui peuvent accompagner l’achat d’actions individuelles.

Les options

uranium – uranium trading - chaîne options URA

On peut utiliser des options pour investir indirectement dans les actions et les ETF décrits ci-dessus. On peut également investir dans des options sur contrats futures. Si on anticipe une continuation de la phase de consolidation actuelle, on peut utiliser des stratégies d’options neutres telles que le iron condor ou le butterfly. En revanche, si on anticipe une tendance baissière, on peut investir dans des options prenant des actions pour sous-jacent à l’aide de stratégies d’options baissières, telles que le bear call spread ou le long put spread. Si on veut parier sur une reprise de la tendance haussière précédente, on peut utiliser des stratégies d’options haussières telles que le bull put spread ou le long call, comme dans l’image ci-dessus représentant un long call dans le sous-jacent URA.

Investir dans l’uranium via LYNX

LYNX vous propose une plateforme fiable et efficace pour négocier des futures comme un professionnel. Vous pouvez négocier sur des indices du monde entier : AEX (FTI), DAX (FDAX), Euro Stoxx 50 (ESTX50), E-Mini S&P (ES), Nasdaq (NQ) et Dow Jones (YM). Vous pouvez aussi négocier le contrat à terme qui a l’uranium pour sous-jacent (UX). LYNX vous donne la possibilité d’investir dans l’uranium via des ETFs et les actions d’entreprises spécialisées dans ce secteur. Vous avez accès à plus de 150 bourses dans 33 pays. Sur la plateforme de trading professionnelle TWS, vous disposez de nombreux outils pour trader vos options de manière professionnelle. Vous pouvez par exemple afficher les grecques des options. Découvrez notre offre, et positionnez-vous sur le marché de l’uranium :

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