regroupement d'actions - reverse stock split - featured image
Un regroupement d’actions est une opération qui permet à une entreprise de consolider le nombre de parts existantes de son action.

C’est pourquoi on parle aussi de « consolidation d’actions » au sujet de cette opération. Il s’agit de l’inverse d’une division d’actions (stock split). C’est pourquoi on parle, en anglais, de reverse stock split pour désigner un regroupement d’actions.

Alors, un regroupement d’actions comment ça marche ? Quelles sont les conséquences pour les positions des traders possédant des parts de l’action concernée ? Et quelles sont les conséquences pour les positions des traders qui ont acheté ou vendu des produits dérivés, comme des options, ayant cette action pour sous-jacent ? Si vous cherchez un courtier pour trader les actions, cliquez ici.

Définition

Le regroupement d’actions consiste à réduire le nombre de parts d’une action qui circulent sur les marchés boursiers, et ce afin d’augmenter le prix de cette action. C’est l’opération inverse de la division d’actions. C’est la raison pour laquelle le ratio d’un regroupement d’actions s’exprime de manière inverse à celui d’une division d’actions. Avec une division d’actions, le premier chiffre du ratio, par exemple un ratio de 3 pour 1, est supérieur au deuxième. Avec un regroupement d’actions, le premier chiffre du ratio, un ratio de 1 pour 3, est inférieur au deuxième. Un ratio de 1 pour 3 signifie que l’actionnaire verra le nombre de ses parts de l’action concernée être divisé par trois. Si, au terme de cette division, il reste un nombre décimal de parts (par exemple, 0,66 part), l’actionnaire recevra à titre d’indemnisation un montant en cash égal à la valeur de ce nombre résiduel.

Pourquoi y a-t-il des regroupements d’actions ?

On peut décider d’avoir recours à un tel regroupement lorsque le prix de l’action a tellement diminué que celle-ci risque d’être délistée. En effet, certains marchés exigent des actifs qui y sont échangés que leur prix soit supérieur à niveau limite.

Définition
Retrait de cotation 

Le retrait de cotation (delisting) est l’opération par laquelle une place financière (par exemple, le Nasdaq) supprime un titre coté en bourse (par exemple, une action). Lorsqu’un titre perd sa cotation sur une place financière, on ne peut plus ni l’acheter ni le vendre sur ce marché.

On peut également décider un regroupement d’actions pour répondre aux exigences de certains investisseurs. Il n’est pas rare de voir les fonds d’investissement avoir pour règle de ne pas acheter des actifs dont le prix est inférieur à un niveau limite.

Un regroupement d’actions, est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

Les regroupements d’actions sont souvent mal accueillis. Ils peuvent être le signe que le prix d’une action a beaucoup chuté et que celle-ci court le risque d’être délistée.

La hausse du prix du titre boursier qui fait suite à un regroupement d’actions peut aussi décourager certains petits investisseurs, qui préfèrent les titres moins chers.

L’impact d’un regroupement d’actions sur la position d’un actionnaire

L’impact sur le nombre de parts

Après un regroupement d’actions, l’actionnaire se retrouve avec moins de parts, mais la valeur de sa position est la même que ce qu’elle était avant l’opération. Prenons l’exemple d’un regroupement d’actions dont le ratio est 1 pour 10 alors que le titre boursier se négocie à 5 $ la part. Supposons que, avant l’opération, la position de tel actionnaire était la suivante :

1000 parts de l’action A à 5 $ la part pour une valeur de 5000 $

Après l’opération, le nombre de parts détenues par l’actionnaire est divisé par 10 mais la valeur de sa position ne change pas. L’actionnaire se retrouve alors avec la position suivante :

100 parts de l’action A à 50 $ la part pour une valeur de 5000 $

L’impact sur le prix de l’action

Dans notre exemple (ratio de 1 pour 10), le prix de l’action est multiplié par dix au terme du regroupement d’actions.

L’impact sur une position avec options : l’exemple d’un short put

Prenons l’exemple d’un short put de strike 5 $ dont le sous-jacent est une action A qui vient de connaître un regroupement d’actions de ratio 1 pour 5 parce que le prix de l’action s’approchait dangereusement du niveau de 1 $ et que celle-ci risquait d’être délistée. Après l’opération, le prix de l’action repasse au-dessus des 5 $ pour atteindre le niveau des 10,80 $.

L’impact sur la valeur notionnelle de l’option

La quantité du sous-jacent d’une option sur action standard est 100 parts. En vendant un put de strike 5 $ dans l’action A, notre trader s’est donc engagé à acheter 100 parts de l’action A à 5 $ la part en cas d’exercice de l’option. La valeur notionnelle de cette option doit donc rester, après le regroupement d’actions, égale à 500 $.

L’impact sur la moneyness de l’option

Notre put de strike 5 était dans la monnaie avant le regroupement d’actions, puisque le prix de l’action approchait du niveau de 1 $. Même si le prix de l’action est passé à 10,80 $ et est devenu supérieur à 5 $, notre put reste dans la monnaie après l’opération. Pour que cette option passe hors de la monnaie, il faudrait que le prix de l’action devienne supérieur ou égal au prix S, où S x 1 /5 = 5 $. Il faudrait donc que le prix de l’action devienne supérieur à 5 x 5 = 25 $.

Le calcul de la valeur intrinsèque de l’option

Pour calculer la valeur intrinsèque (VI) de ce put dans la monnaie, on peut utiliser cette formule : VI = prix d’exercice – [prix de l’action x 1 / 5 x 100]. La valeur intrinsèque de notre put de strike 5 est donc égale à 5 – (10,8 x 1 / 5) = 2,84 $.

L’impact sur l’exercice de l’option

Si la valeur notionnelle de l’option ne change pas, le nombre de parts qu’elle contrôle passe de 100 à 100 x 1 / 5 = 20. Autrement dit, en cas d’exercice de l’option, notre trader doit maintenant acheter 20 parts de l’action. Comme le nouveau nombre de parts livrables au titre de l’option est égal à 20, et que la valeur notionnelle de l’option est de 500 $, notre trader se retrouverait donc, en cas d’exercice, avec une position longue consistant dans 20 parts de l’action pour une valeur de 500 $, ce qui correspond à 25 $ la part.

Attention !

À l’occasion d’un regroupement d’actions, certains courtiers transforment les options des positions concernées en « options non standards », qu’on ne peut pas rouler. Généralement, on ne peut que fermer les positions impliquant des options de ce type ou les laisser ouvertes jusqu’à leur échéance.

Pourrait-il alors créer un covered call en vendant un call dans l’action A ? Souvent, les courtiers ne permettent pas d’ouvrir des positions impliquant des options non standards. Le call que notre trader vendrait serait donc une option standard obligeant à la livraison de 100 parts de l’action, et non 20 parts. Autrement dit, ce call ne serait pas couvert, et ce serait un call nu.

L’impact sur le crédit reçu / débit payé pour fermer l’option

Quel débit serait payé pour racheter ce short put ? Même si cette option oblige notre trader à acheter 20 parts de l’action A seulement, le débit payé pour la racheter doit quand même être calculé en multipliant la prime de l’option par 100. Si, par exemple, la prime de l’option était égale à 2,80 $, il faudrait payer un débit de 280 $ pour la racheter.

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