Dans cet article, nous présentons une stratégie apparentée mais plus avancée : le backspread. Cette stratégie s’adresse principalement aux investisseurs disposant d’une bonne compréhension du fonctionnement des options et de leurs risques. Si vous cherchez un courtier pour utiliser cette stratégie d’options, cliquez ici.
Les options sont des instruments financiers complexes dont le maniement comporte des risques importants, pouvant aller jusqu’à la totalité de l’investissement initial. Une parfaite compréhension de leur fonctionnement et des risques associés est indispensable avant toute transaction. Avant d’utiliser les options, les investisseurs doivent également se poser la question de savoir si ces produits financiers conviennent à leurs objectifs d’investissement et à leur tolérance au risque.
Back ratio spread

Définition
Un back ratio spread, souvent abrégé en backspread, est une combinaison d’options dans laquelle le nombre d’options achetées (long) est supérieur au nombre d’options vendues (short). Toutes les options sont du même type (calls ou puts) et partagent la même échéance.
Lorsqu’elle est utilisée à des fins de couverture (hedging), cette stratégie prend généralement la forme :
- d’un put backspread pour se prémunir contre une baisse du marché,
- ou d’un call backspread pour se prémunir contre une hausse du marché.
Dans le cas d’un put backspread, l’investisseur vend un put avec un strike plus élevé et achète deux puts avec un strike inférieur.
Dans le cas d’un call backspread, il vend un call avec un strike inférieur et achète deux calls avec un strike supérieur.
Selon la valeur relative des options achetées et vendues, la mise en place de la stratégie peut se faire moyennant un débit ou en recevant un crédit.
Illustration
À titre d’exemple, un investisseur détenant 100 actions RIG peut chercher à couvrir cette position à l’aide d’un put backspread.
Il peut, par exemple, vendre un put à la monnaie de strike 5,5 $ et acheter deux puts hors de la monnaie de strike 4 $.
Dans ce cas, la prime encaissée sur le put vendu est supérieure au coût total des deux puts achetés, ce qui permet d’ouvrir la position en recevant un crédit net de 32 $ (voir profil ci-dessous).
À titre de comparaison, une stratégie de protective put consisterait à acheter un seul put de strike 4 $, ce qui impliquerait le paiement d’un débit de 5 $.

Profit potentiel
Lorsque la position est ouverte avec un crédit, le résultat à l’échéance peut être positif aussi bien en cas de hausse que de baisse du sous-jacent.
En revanche, si la stratégie est mise en place moyennant un débit, un résultat favorable n’est possible que si le marché évolue dans la direction correspondant au type de backspread utilisé (hausse pour un call backspread, baisse pour un put backspread).
Dans le cas d’un call backspread, le potentiel de gain théorique est illimité, la valeur des options achetées augmentant avec la hausse du prix du sous-jacent.

Dans le cas d’un put backspread, le résultat maximal est atteint si le prix du sous-jacent tend vers zéro.
Formule :
Profit maximal = long strike – différence entre les strikes + crédit / – débit
Si, par exemple, vous achetez le put backspread de strikes 17,5 $ et 18,5 $ en payant un débit de 0,20 $, votre profit maximal est égal à :
[17,5 – (18,5 – 17,5) – 0,20] x 100 = 16300 $
Risque de perte
Risque de perte (corrections importantes)
Avec un backspread, la perte maximale survient lorsque, à l’échéance, le prix du sous-jacent se situe au niveau du strike des options achetées.
Cette situation peut être comprise en considérant la position comme la combinaison :
- d’un spread short,
- et d’une option long supplémentaire.
Si le prix du sous-jacent coïncide avec le strike de l’option achetée, celle-ci expire sans valeur, entraînant la perte du débit payé.
Parallèlement, le spread short est entièrement dans la monnaie et atteint sa perte maximale.
Pour calculer la perte potentielle maximale d’un backspread tel que nous le concevons ici, on peut utiliser la formule suivante :
Perte max. = différence entre les strikes + crédit / – débit
Seuils de rentabilité
Le seuil de rentabilité (ou point mort) correspond au prix du sous-jacent pour lequel, à l’échéance, la position ne génère ni gain ni perte.
Dans le cas d’un backspread, le calcul dépend du fait que la position ait été ouverte avec un crédit ou un débit.
Le trading d’options est réservé aux investisseurs expérimentés qui connaissent bien le fonctionnement des produits dérivés et comprennent les risques associés. Pour les investisseurs novices, il est conseillé d’acquérir d’abord plus de connaissances et éventuellement d’utiliser un environnement de trading simulé. Lorsqu’un investisseur décide de négocier des options via LYNX, il doit passer un test d’adéquation avant d’être autorisé à négocier des options.
En cas de crédit
La position présente deux seuils de rentabilité. La ligne continue représentant votre P/L (profit or loss) à l’échéance sur le graphique performance franchit deux fois la ligne zéro (cf. nos cercles rouges dans le graphique ci-dessous).

Dans le cas d’un put backspread, utilisez les formules suivantes pour calculer vos seuils de rentabilité :
Seuil de rentabilité inférieur = long strike– différence entre les strikes + crédit net
Seuil de rentabilité supérieur = short strike – crédit net
Dans le cas d’un call backspread, on peut utiliser les formules suivantes :
Seuil de rentabilité inférieur = short strike + crédit net
Seuil de rentabilité supérieur = long strike + différence entre les strikes – crédit net
En cas de débit
La position présente un seul seuil de rentabilité. Utilisez la formule suivante pour calculer le seuil de rentabilité de la position :
Seuil de rentabilité (put backspread) = long strike– différence entre les strikes – débit net
Seuil de rentabilité (call backspread) = long strike + différence entre les strikes + débit net
Avantages potentiels de la stratégie
Un put backspread peut permettre de limiter l’impact d’une baisse marquée du sous-jacent, tandis qu’un call backspread peut jouer un rôle similaire en cas de hausse importante.
Utilisé sur un indice ou un ETF représentatif du marché actions, le backspread peut également servir d’outil de couverture partielle d’un portefeuille, selon la structure retenue.
Enfin, selon les conditions de marché et la construction de la position, la stratégie peut être mise en place moyennant un coût limité, voire en recevant un crédit initial.
Inconvénients
Il est important de rappeler qu’aucune stratégie de couverture ne permet d’éliminer totalement le risque de marché. Le backspread peut limiter certaines expositions, mais il comporte également des risques spécifiques.
L’un des principaux inconvénients du backspread réside dans le fait que la position peut enregistrer une perte si le prix du sous-jacent évolue à proximité du strike des options achetées. Dans ce cas, le mouvement de marché contre lequel l’investisseur cherche à se protéger peut se produire sans être suffisamment ample pour compenser la structure de la position.
Par ailleurs, la présence d’options short expose l’investisseur à un risque d’assignation, avant ou à l’échéance. Une assignation sur un short put peut entraîner l’achat du sous-jacent, tandis qu’une assignation sur un short call peut entraîner sa vente, avec des implications en termes de liquidité et de gestion.
Acheter ou vendre des options via LYNX
La plateforme de trading TWS disponible via LYNX vous permet de disposer de nombreux outils pour trader les options. Vous pouvez notamment afficher la valeur des grecques dans votre chaîne d’options. Découvrez notre offre en matière d’options :